Induction de l’ovulation
Bon conseil préalable
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L’administration des analogues de GnRH L’administration d’hCG La prise d’anti-oestrogènes L’administration de gonadotrophines Chez la femme, les troubles de l'ovulation sont la principale cause de fécondité réduite. Différents traitements médicamenteux tentent de remédier à ce 'dérèglement', essayant d'inciter l'ovulation (induction d'ovulation).
Induction de l’ovulation versus stimulationUne induction de l’ovulation n’est pas la même chose qu’une stimulation contrôlée:
- Dans la FIV|ICSI, le développement de plusieurs follicules est stimulé en même temps.
- En cas d’induction de l’ovulation, la production hormonale est ajustée pour arriver au développement d'un seul follicule généralement et obtenir une ovulation prévisible.
Point commun des deux méthodes: elles se basent sur des préparations hormonales ou des antihormones.
De plus, chaque cure de stimulation de FIV se termine par le déclenchement de l'ovulation grâce à une injection d'hCG : une induction de l’ovulation donc.
L’administration d’analogues de la GnRH
En temps normal, l'hypothalamus produit une petite quantité de GnRH, également appelée gonadolibérine, toutes les 60 à 90 minutes. Cette hormone incite l'hypophyse à libérer les hormones sexuelles (gonadotrophines) FSH et LH, toutes deux d'importance cruciale pour la régulation du cycle menstruel.
Lorsque l'interaction entre l'hypophyse et l'hypothalamus est perturbée par une impulsion de GnRH trop faible ou trop irrégulière, l'injection de GnRH produite au labo peut résoudre le problème.
Cette injection se fait par voie sous-cutanée.
Chances de grossesseLes chances (cumulatives) de grossesse s'élèvent, après six mois, à 80 % environ. Si vous n'êtes toujours pas enceinte après six mois, le traitement est généralement arrêté et d'autres possibilités sont examinées.
L’administration d’hCG
Il arrive parfois que la perturbation soit le fruit d'une simple anovulation. Cela signifie que :
- tout le processus de maturation ovocytaire se déroule normalement : un follicule dominant fécondable se forme
- mais que le pic de LH ne se produit pas.
La LH est l'hormone sexuelle dont le taux augmente soudainement - en réaction à la production accrue d'oestrogènes par l'ovocyte mûr – au milieu du cycle menstruel, provoquant l'ovulation dans les 36 à 42 heures.
Si une échographie montre un follicule développé complètement (>17 mm en moyenne), l’ovulation peut être déclenchée par l’administration d’hCG, l’hormone de grossesse. Elle présente en effet la même bioacitivté que la LH.

Cette méthode d’induction de l’ovulation est rarement appliquée seule.
Généralement, elle est combinée à une stimulation préalable des ovaires. Ainsi, l’injection d’hCG constitue une partie fixe du traitement de FIV, en guise de clôture de la cure de stimulation.
Son administration se fait par voie sous-cutanée.
La prise d’anti-oestrogènes
Bien que l'administration de citrate de clomifène, un anti-œstrogène, mène généralement à une ovulation 'naturelle' - et est donc une forme d'induction d'ovulation - il ne s'agit pas d'un traitement en soi.
Le citrate de clomifène est souvent utilisé comme légère cure de stimulation en cas d'insémination artificielle et de programmation du coït.
Comment fonctionne cette 'antihormone'?
Les anti-oestrogènes peuvent se lier au récepteur de l'oestradiol, un œstrogène. Cette hormone naturelle féminine est produite dans les organes sexuels. En cas de taux suffisamment élevé, elle donne à l'hypophyse le signal de réduire la production de FSH et de LH (voir
la femme et les hormones).
Les anti-oestrogènes neutralisent ce signal en se fixant sur le récepteur de l'œstradiol, donnant ainsi l'impression qu'il n'y a pas ou qu'il y a trop peu d'œstrogènes. La concentration de FSH et de LH augmente donc et stimule légèrement les ovaires.
L'administration de citrate de clomifène après le début des règles (généralement à partir du jour trois et pendant cinq jours) peut garantir le développement synchronisé d'une série de petits follicules en ovocytes fécondables. Un bon monitorage par des analyses sanguines et des échographies permet de suivre de près ce développement, permettant véritablement que l'ovulation se produise à un moment opportun.
L’administration de gonadotrophines
Parfois, lors de l’induction de l’ovulation, on utilise aussi des gonadotrophines du corps ou des variantes synthétiques de celles-ci (voir
préparations hormonales).
Cela se fait suivant le protocole
‘low dose’ : la dose injectée est adaptée de manière à ce que les ovaires ne soient que légèrement stimulés.