Bien sûr, il existe aussi des différences dans les chances de réussite entre les différents centres de traitement (en Belgique et à l’étranger).
Ainsi, le rapportage belge pour 2015 montre une variation dans les chances de réussite entre les centres belges allant de 23% à 48% par embryon transferé dans le groupe de référence – c’est-à-dire chez les femmes de moins de 36 ans qui entreprennent un premier traitement de traitement FIV/ICSI.
Expertise et qualité
Ces différences peuvent aussi bien être liées à l’expertise qu’à la qualité du traitement. Bien que ce soit difficilement démontrable, des investissements en
gestion de la qualité entraînent généralement de meilleures chances de réussite.
Sélection des patients
De même, en ce qui concerne la sélection des patients, tous les centres n’utilisent pas les mêmes normes. Certains centres n’accepteront pas les patients avec un certain profil médical ou les référeront à un autre centre. Dans ce cadre, votre profil médical – outre votre âge et le nombre de tentatives de FIV/ICSI – constitue un indicateur important pour vos chances de réussite finale.
Mesure et interprétation
Par ailleurs, de nombreux centres expriment leurs chances de réussite en ‘chances de grossesse’ ou en ‘chances de grossesse évolutive’. Cela signifie que les fausses couches par exemple ne sont pas toujours portées en compte et que donc, leurs statistiques semblent meilleures.
Les chances de réussite sont aussi parfois exprimées ‘par transfert d’embryon’. Cela peut aussi donner une idée flatteuse des chances de réussite parce que les patientes qui n’ont pas bénéficié de transfert – mais qui avaient pourtant débuté un cycle de traitement – ne sont pas prises en compte. En d’autres termes, les patientes avec le moins bon pronostic – par exemple en raison d’un faible nombre d’ovocytes à l’issue du prélèvements, de l’absence d’ovulation ou encore d’un mauvais développement de l’embryon – n’apparaissent pas dans ces statistiques.
C’est pour cette raison que le CRG fonctionne avec une représentation cumulative des chances de réussite, c’est-à-dire les chances de réussite par cycle de traitement et à travers les cycles. Cela donne une estimation plus honnête des chances de réussite parce que d’une part, il n’y a pas de sélection des patients avec un meilleure profil médical et d’autre part, l’effet du nombre de tentatives est pris en considération.