La recherche scientifique à Brussels IVF
Recherche scientifique et études cliniques
Préserver votre fertilité lors d’un cancer
Lorsqu’un diagnostic de cancer est posé, les perspectives de guérison sont souvent beaucoup plus favorables aujourd’hui qu’il y a une vingtaine d’années. Malheureusement, aujourd’hui encore, de nombreux traitements contre le cancer nuisent à la fertilité et ont souvent des effets irréversibles. Notre équipe de Brussels IVF souhaite y remédier.
Le diagnostic de cancer suscite de nombreuses questions.
Nous passons en revue les options qui s’offrent à vous afin préserver votre fertilité pour votre (futur) désir d’enfant.
Coordonnées
Vous êtes médecin référent ou vous êtes patient et souhaitez préserver votre fertilité avant de commencer un traitement contre le cancer ?
Contactez-nous le plus rapidement possible au +32 2 477 40 44 ou à l’adresse oncofertility@uzbrussel.be
Qu’est-ce que l’oncofertilité ?
L’oncofertilité est une discipline médicale qui offre aux patients ayant reçu un diagnostic de cancer un certain nombre d’options pour augmenter leurs chances de procréer après le traitement du cancer et réduire le risque de devenir infertile en raison d’un traitement par chimiothérapie, radiothérapie ou chirurgie.
Si vous — ou votre enfant — devez suivre un traitement contre le cancer, vous vous interrogez peut-être sur l’impact de ce traitement sur votre fertilité.
Votre oncologue ou vous-même pouvez contacter l’équipe Oncofertilité de l’UZ Brussel. Nous vous communiquerons toutes les informations nécessaires sur les possibilités de préserver votre fertilité ou celle de votre enfant.
Prestataire de soins / médecin référent?
L’équipe Oncofertilité de l’UZ Brussel met ses services à la disposition de tous les médecins référents. Les médecins généralistes, les oncologues, les hématologues, les pédiatres, etc. qui souhaitent donner à leurs patients atteints d’un cancer une chance de préserver leur fertilité peuvent s’adresser à nous.
L’autonomie du médecin référent est incontestable. Il va de soi que l’efficacité du traitement du cancer reste la priorité. Par conséquent, l’équipe Oncofertilité ne prendra aucune initiative et ne proposera aucun traitement susceptible d’interférer avec le cours du traitement contre le cancer.
Pour toutes vos questions, demandes ou références, veuillez vous adresser à notre équipe specialisée par tél. +32 2 477 40 44.
Femmes et filles
En tant que femme, votre fertilité est largement déterminée par votre réserve ovarienne.
L’effet de la chimiothérapie
L’effet toxique de la chimiothérapie sur la réserve ovarienne dépend fortement de l’âge de la patiente. Les types, les combinaisons et les doses de médicaments, qu’ils soient ou non combinés à d’autres traitements et à des radiations, déterminent également les dommages finaux. L’incidence des traitements anticancéreux les plus récents (tels que l’immunothérapie) sur les ovocytes n’est pas encore bien connue, mais il n’est pas exclu que l’immunothérapie puisse également avoir un impact sur la fertilité.
Les conséquences des lésions de l’utérus
Si le traitement du cancer nécessite l’ablation chirurgicale ou l’irradiation de l’utérus (radiothérapie), la patiente pourra se tourner vers la gestation pour autrui ou l’adoption si elle désire avoir un enfant.
Du diagnostic au traitement : étape par étape
Stap 1/5
Au moment du diagnostic
Le diagnostic de cancer suscite de nombreuses questions. Cependant, lorsque le diagnostic concerne une jeune personne, il est utile de prendre en compte son éventuel (futur) désir d’être mère.
Notre équipe peut vous conseiller et vous accompagner à cet égard. En concertation avec votre médecin traitant, nous étudierons l’impact du traitement du cancer sur votre fertilité et les moyens de la préserver le mieux possible.
Stap 2/5
Ensemble, nous examinons les options qui s’offrent à vous avant le début du traitement
Congélation d’ovocytes :
Une femme ou une jeune fille (dès la puberté) peut décider de faire congeler des ovocytes non fécondés. Ce procédé permet de conserver les ovocytes grâce à la technique de la vitrification (congélation rapide).
Cette technique de congélation (rapide) permet de congeler des ovocytes matures avec une forte probabilité de survie après décongélation.
Une femme ou une jeune fille (dès la puberté) peut décider de faire congeler des ovocytes non fécondés. Ce procédé permet de conserver les ovocytes grâce à la technique de la vitrification (congélation rapide).
Cette technique de congélation (rapide) permet de congeler des ovocytes matures avec une forte probabilité de survie après décongélation.
Cryoconservation de tissu ovarien :
Cette intervention est principalement envisagée lorsque l’on ne dispose pas de suffisamment de temps pour stimuler les ovaires en vue d’un prélèvement d’ovocytes. La congélation de tissu ovarien est également possible pour une fille mineure.
Nous prélevons une partie de l’ovaire (et dans certains cas l’ovaire entier) par intervention chirurgicale qui est réalisée sous anesthésie générale dans le cadre d’une hospitalisation de jour. Vous recevrez plus d’informations sur la procédure au cours de la consultation.
Congélation d’embryons :
Dans certains cas, la congélation d’embryons peut être envisagée.
Déplacement d’ovaires :
Parfois, avant la radiothérapie, les ovaires sont retirés du champ d’irradiation et déplacés plus haut dans la cavité abdominale. C’est ce qu’on appelle la transposition ovarienne.
L’objectif est de les sortir du champ d’irradiation et de mieux les protéger contre le rayonnement des tissus voisins.
Stap 3/5
Pendant le traitement du cancer
Hormonothérapie :
La suppression hormonale du cycle est parfois proposée comme méthode de protection de la fertilité pendant la chimiothérapie. Le médicament bloque temporairement la fonction hormonale de vos ovaires, ce qui les protège mieux des effets nocifs de la chimiothérapie.
La suppression hormonale du cycle est parfois proposée comme méthode de protection de la fertilité pendant la chimiothérapie. Le médicament bloque temporairement la fonction hormonale de vos ovaires, ce qui les protège mieux des effets nocifs de la chimiothérapie.
Cryoconservation de tissu ovarien :
Il est possible, en accord avec votre oncologue, de congeler du tissu ovarien pendant la chimiothérapie pour compenser votre perte de fertilité (ou celle de votre fille). Une consultation entre votre oncologue et votre médecin spécialiste de la fertilité permettra de déterminer si une ovariectomie peut encore être utile à ce stade de votre traitement.
Déplacement d’ovaires avant la radiothérapie :
Parfois, avant la radiothérapie, les ovaires sont retirés du champ d’irradiation et déplacés plus haut dans la cavité abdominale. C’est ce qu’on appelle la transposition ovarienne.
L’objectif est de les sortir du champ d’irradiation et de mieux les protéger contre le rayonnement.
Stap 4/5
Après le traitement
Les ovaires sont particulièrement sensibles aux effets de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Ces traitements contre le cancer exposent les jeunes filles et jeunes femmes à un risque de ménopause précoce.
Il est donc très important de surveiller votre statut hormonal et votre fertilité après le traitement du cancer :
- Une prise de sang permet d’établir un bilan hormonal détaillé. Les principales valeurs mesurées sont celles de l’hormone folliculo-stimulante (HFS) et de l’hormone anti-müllérienne (AHM).
- Après la prise de sang, les résultats sont comparés à un comptage échographique des follicules dans l’(les)ovaire(s). Cette échographie des ovaires est réalisée par voie vaginale.
Stap 5/5
Qu’en est-il en cas de (futur) désir d’enfant ?
Si, une fois votre cancer guéri, vous souhaitez avoir un enfant, plusieurs options s’offrent à vous. Si vous êtes dans cette situation, sachez que vous pouvez compter sur l’équipe Oncofertilité et sur l’équipe FIV de l’UZ Brussel pour vous guider et vous aider dans ce processus.
Le traitement du cancer n’entraîne pas toujours une infertilité définitive : après un cancer, les chances de grossesse naturelle ne sont pas inexistantes.
Le choix dépend donc de votre situation (santé) personnelle. Ensemble, nous examinons si le traitement intensif a eu un impact sur votre cycle menstruel et vos niveaux d’hormones via une prise de sang et une échographie. Ces tests peuvent être effectués à partir de six mois après la fin de votre traitement contre le cancer.
Le traitement du cancer n’entraîne pas toujours une infertilité définitive : après un cancer, les chances de grossesse naturelle ne sont pas inexistantes.
Le choix dépend donc de votre situation (santé) personnelle. Ensemble, nous examinons si le traitement intensif a eu un impact sur votre cycle menstruel et vos niveaux d’hormones via une prise de sang et une échographie. Ces tests peuvent être effectués à partir de six mois après la fin de votre traitement contre le cancer.
Quels sont les traitements de fertilité médicale assistée ?
Stimulation
La procréation médicalement assistée implique la plupart du temps une stimulation ovarienne
Maturation in vitro (MIV)
Le fait de laisser mûrir des ovocytes et de réaliser une fécondation assistée en laboratoire
Cinq questions fréquemment posées sur l’oncofertilité
Le traitement du cancer affecte-t-il toujours la fertilité ?
Malheureusement, la réponse est presque toujours oui. En particulier, la chimiothérapie - qui cible les cellules (cancéreuses) qui se divisent rapidement - affecte généralement aussi les cellules sexuelles. Les spermatozoïdes naissent des cellules souches par un processus de division continue et complexe qui est interrompu par la chimiothérapie. Conséquence : la production de spermatozoïdes s’arrête. Les ovocytes aussi se divisent pendant le cycle menstruel, un processus qui s’arrête sous l’influence de la chimiothérapie. Il en résulte un arrêt du cycle et une absence de menstruation. Pendant le traitement du cancer, vous êtes donc de facto infertile. Le caractère temporaire de cette situation dépend de plusieurs facteurs et est difficile à prévoir. Malheureusement, les ovocytes primordiaux des filles prépubères et les cellules souches spermatogoniales des garçons prépubères sont également vulnérables aux traitements anticancéreux. Par conséquent, même chez les jeunes enfants, la fertilité future est menacée par le traitement du cancer.
Comment le remboursement des traitements de préservation de la fertilité est-il réglementé en cas de diagnostic de cancer ?
Si vous devez suivre un traitement pour préserver votre fertilité et si vous êtes affilié/e à une mutualité belge, vous avez droit à un remboursement dans les cas suivants : (1) Si vous devez suivre une chimiothérapie ; en tant qu’homme de moins de 45 ans / en tant que femme de moins de 38 ans / en tant que mineur (garçon ou fille). (2) Si vous subissez une ablation préventive des ovaires parce que vous présentez un plus grand risque de développer un cancer du sein ou de l’ovaire en raison d’une mutation génétique. (3) Si une tumeur borderline de l’ovaire, ou une autre tumeur ovarienne, a été diagnostiquée. (4) Si vous avez un cancer du testicule qui ne nécessite pas de chimio ni de radiothérapie. (5) Si vous devez subir une greffe de cellules souches en raison d’une maladie du sang.
Qu’est-ce qui sera concrètement remboursé si j'ai droit à un remboursement ?
Chez les hommes : le coût de la congélation et de la période de cryoconservation du sperme. Chez les garçons avant la puberté : la procédure d’ablation de tissu testiculaire (contenant des cellules souches spermatogoniales) ; ainsi que la congélation et la période de cryoconservation de tissu testiculaire. Chez les femmes et les jeunes filles après la puberté : la procédure de congélation des ovocytes (une cure de stimulation, suivie d’une ponction pour prélever des ovocytes) ; ainsi que la congélation et la période de cryoconservation des ovocytes. En tant que femme, si vous avez un partenaire stable et souhaitez avoir un enfant ensemble, vous avez la possibilité de faire féconder vos ovules avec le sperme de votre partenaire et de faire congeler les embryons qui en résultent. Ce traitement est également remboursé. Chez les femmes et les jeunes filles (avant ou après la puberté), nous prélevons et congelons du tissu ovarien dans certaines circonstances. Cette procédure et les frais de conservation du tissu ovarien sont également remboursés.
Quelle est la durée légale de conservation ?
La législation belge prévoit actuellement une durée de conservation maximale de dix ans pour la conservation des gamètes humains (ovocytes et spermatozoïdes). Toutefois, ce délai légal peut être prolongé pour des raisons médicales.
Je suis en rémission et je souhaite avoir un enfant, que puis-je faire ?
Si, une fois votre cancer guéri, vous souhaitez avoir un enfant, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Ces options dépendent de votre situation (santé) personnelle. N’hésitez pas à contacter le coordinateur Oncofertilité pour plus d’informations. Il se chargera pour vous de fixer un rendez-vous avec un médecin spécialiste de la fertilité. Après la consultation, nous pouvons estimer vos chances de grossesse sur la base de certains tests. Nous tenons à préciser que la transplantation de tissu ovarien a jusqu’ici (2022) déjà donné lieu à la naissance de plus de 200 enfants dans le monde entier. La recherche scientifique sur le tissu testiculaire prépubère n’est malheureusement pas encore très avancée. C’est pourquoi vous ne trouverez aucune information sur la transplantation de cellules souches testiculaires ou la maturation in vitro de cellules souches testiculaires dans la rubrique « Traitements sur la base de matériel congelé ». Mais la science progresse et les résultats de la recherche scientifique en la matière sont prometteurs. Malgré sa nature expérimentale, il vaut vraiment la peine d’envisager de conserver du tissu testiculaire pour l’avenir s’il y a un risque d’altération de la fertilité suite à un traitement anticancéreux.
Conseillère d'oncofertilité, Iebe De Quick